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COVID19 : Quelle réponse appropriée pour le fonctionnement des écoles ?

S’il y a un élément important pour les États à gérer après l’économie, c’est bien l’éducation qui est le moyen par lequel les sociétés se renouvellent en se dotant des modèles de citoyens qu’elles estiment nécessaires à leur avenir. Bien plus que l’économie à préserver, l’éducation représente l’avenir à ne pas gâcher. C’est la raison pour laquelle les pays doivent s’atteler à trouver les solutions les plus appropriées pour résoudre les problèmes que confrontent les systèmes éducatifs par rapport au COVID19. Les méthodes utilisées jusque-là dans différents pays, sont nombreuses et la Banque Mondiale vient de dresser un bilan intéressant à ce niveau.

Certains pays se contentent d’une (1) amélioration des dispositifs de préparation avec maintien des établissements scolaires ouverts, comme la Russie et le Singapour qui ont choisi de réduire les activités sociales et extrascolaires pour limiter les contacts physiques, d’autres ont choisi de procéder à une (2) fermeture ciblée d’établissements scolaires quand tout le pays n’est pas encore touché et que seulement quelques zones le sont et celles-ci sont mises en quarantaine. On trouve beaucoup de ces exemples en Australie, Brésil, Canada, Inde.

Il faut ensuite compter les pays qui procèdent à la (3) fermeture de tous les établissements scolaires. C’est jusqu’ici ce que nous avons fait en Haïti et c’est suivant les données la décision la plus fréquente pour éviter que le virus se propagent.

Et enfin, certains pays ont (4) recours aux ressources pédagogiques à distance pour atténuer l’érosion des apprentissages. Bien que cela demande des infrastructures technologiques importantes, mais c’est l’une des alternatives très fréquentes dans les pays industrialisées.

Actuellement dans les pays tels que l’Allemagne, l’Arabie saoudite, la Chine, l’Italie et la France, l’enseignement en ligne se fait à 100 %. Le ministre de l’Education nationale en Haïti a annoncé que le ministère va sous peu passer au Numerique, bien que nous savons que mise à part l’existence de la plateforme, le plus important concerne le niveau d’accès que pourront avoir les utilisateurs. C’est pourquoi des pays comme le Viet Nam et la Mongolie priorisent les téléphones portables ou la télévision pour toucher les écoliers. En Haïti, l’accès à l’Internet est considérablement limité, sans parler du débit. Et ajouté à cela, il y a les écoles dans les campagnes pour lesquelles il faut trouver des mesures spécifiques qui tient compte des de tout ce qui leur manquait au préalable.

En tout cas, si réponse il faut en donner, les autorités haïtiennes doivent faire en sorte de choisir celles qui peuvent s’avérer accessibles à ceux-là même qu’ils entendent les adresser. Pour cela, c’est avec le personnel et les professionnels du secteur éducatif même que les solutions doivent être trouvées, tout en nous inspirant des réponses étrangères.

Roudy Stanley Penn
Politologue

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