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Fonctions et Attributions d’un Chef de Campagne

Une campagne électorale, pour être un succès, a besoin d’un Chef, quelqu’un dont la mission est d’organiser la campagne, de monter la machine électorale en s’assurant que chaque membre du Directoire ait une responsabilité et des résultats mesurables à atteindre. Depuis les années 60, qui marquent le début de la technicisation des campagnes électorales, ceux qui assurent la direction d’une campagne électorale sont de plus en plus des professionnels aguerris qui connaissent les ficelles du métier du campaign management.

Qu’est-ce qu’un Chef de campagne ? Comment s’organise une campagne électorale ? Comment diriger une équipe de campagne ? Quelles sont les fonctions et responsabilités de ces derniers dans le monde d’aujourd’hui, où les campagnes sont de plus en plus un champ spécialisé faisant appel à un ensemble varié de compétences ?

Ce séminaire qui se tiendra les 29 mars, 4 et 5 avril 2020 sur les « Fonctions et attributions des Chefs de campagne » est une opportunité à l’approche des prochaines joutes, pour ceux qui auront à gérer des campagnes électorales ou des candidats qui désirent mieux connaitre ce que doivent faire leurs Chefs de campagne.

Conditions de participation

Inscription : 500 gourdes

Prix : 10,000 gourdes

Payable en trois versements (5,000 gdes / 2,500 gdes / 2,500 gdes)

Payez en un seul versement le 23 mars au plus tard et bénéficiez d’une réduction 30% sur le prix de la formation.

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7 février 1986 – 7 février 2019 Trente-trois (33) ans plus tard

Trente-trois ans de cela, le peuple haïtien dans sa grande majorité a forcé à l’exil un régime autoritaire qui a écroué le pays pendant 29 ans et forcé la majeure partie de nos intellectuels à fuir vers d’autres cieux. D’autres y sont restés. La plupart avait le choix, mais une grande majorité non. Les plus courageux ont renversé la dictature, mais pas sans l’aide d’une bonne partie de la diaspora, en vue de se tourner vers la démocratie qu’ils croyaient pouvoir leur offrir de lendemains meilleurs.

Mais de tous ceux et celles qui ont combattu, lequel d’entre eux a vu ce pays, cette Haïti pour laquelle ils luttaient des fois jusqu’au péril de leur vie ? Probablement aucun. Au contraire, ils ont vu des petits cercles s’enrichir, accéder au pouvoir au nom d’une majorité à laquelle ils tournent automatiquement le dos, toute suite après. Et au fil de plusieurs décennies, on a fini par créer un pays où les gens détestent la politique, où la méfiance, comme une épidémie, se propage dans nos gènes. On a fini par créer un pays où la politique a perdu sa générosité, pour trainer au caniveau jusqu’à être synonyme de mensonge, de trahison, de laideur, de coup bas…

Pour survivre, l’absence d’une pensée cohérente et partagée comme alternative à cette crise, a poussé certains malgré leur conscience de la réalité, à se faufiler dans le jeu du système. Et par ce jeu répété qui au fil des ans est devenu systématique, on a alimenté le malheur de ce pays, nous condamnant ainsi – tous – au sous-développement, pendant que d’autres pays qui, avant se trouvaient dans des situations socio-économiques plus difficiles que nous, avancent aujourd’hui à la rencontre de leur dignité collective. Nous, pourtant, mise à part l’épopée de 1804 et quelques efforts sporadiques, nous avons toujours priorisé ce que j’appelle un « va-et-vient vers nulle part » qui, bien qu’au détriment du collectif, profite à une petite catégorie.

Une génération d’hommes et de femmes devrait avoir honte. Je l’assume. Mais hélas ne le sont pas. Car nous n’avons pas seulement planifié notre sous-développement, nous avons aussi orchestré un système où nous avons perdu le sentiment d’avoir honte.

Sans valeur. Sans éthique. On est devenu une République de spoliateurs, une véritable kleptocratie. Conséquence : le pays, comme une pierre qui veut atteindre la surface, s’enfonce dans la desolation et la misère la plus abjecte. Hémorragie. Et malgré tout, sans penser au défi que cela incombe, tout le monde veut devenir président. La « présidentite » devient cette maladie que souffre chaque haïtien – ou presque – qui attend son tour, pour tirer les dernières gouttes de sang de ce corps agonisé, oubliant que sans vie, ce corps ne générera plus de sang. A tour de rôle, ces pilules que nous ingurgitent nos « gouvernements fantômes », se partagent la chaise et l’écharpe pestilentielles. Etourdis dans la puanteur, ils se régalent le pouvoir, ce pouvoir qui les rajeuni. Ce pouvoir qui nous appauvri.

Tout cela me fait penser à cette lecture de la préface du livre « Radiographie d’une dictature » de Gérard Pierre Charles où Juan Bosch a écrit : « Haïti n’est pas un pays qui se développe, mais un pays qui repasse par des étapes qu’il avait dépassées il y a des années. Il engendre chaque jour, plus de problèmes que de moyens pour les résoudre. » Mais associant tout cela aux promesses électorales, comme Edmond Paul, je me pose aussi la question « serait-il vrai de dire que tout l’esprit de l’homme de notre race s’abaisse dès que nait pour lui l’obligation d’agir comme il peut arriver qu’il parle.

Nous nous hallucinons peut-être en confondant au nôtre, le visage de l’autre qui est reflété sur le miroir. Nous n’avons pas toujours été aussi laids, mais il est un fait aujourd’hui que notre laideur a atteint son paroxysme, au point que nous sommes prêts pour être exposés.

Cela m’attriste de parler ainsi pour un 7 février, une date aussi historique. Mais hélas ! c’est ce qu’elle m‘inspire. Elle m’inspire le dégoût.

Le temps de nouvelles élites s’avère nécessaire parce que l’avenir, à force de nous attendre, s’impatiente déjà.

En avant génération montante !